Après deux mois de suspension, la plateforme MaPrimeRénov’ a officiellement rouvert le 7 octobre 2025. Mais cette réouverture très attendue ne s’est pas déroulée sans heurts : dès sa remise en ligne, la plateforme a été confrontée à un afflux massif d’utilisateurs, entraînant une nouvelle mise en maintenance seulement quelques heures plus tard.
L’Agence nationale de l’habitat (Anah) a confirmé que le site avait enregistré près de 150 000 connexions en seulement deux heures lors de la première tentative de réouverture, le 30 septembre à 13h. Un trafic dix fois supérieur à la normale, qui a provoqué des dysfonctionnements majeurs. Résultat : seuls quelques centaines de dossiers ont pu être déposés, laissant des milliers de particuliers et de professionnels dans l’impasse. Cette situation est d’autant plus critique que les places sont limitées. En raison d’un budget 2025 déjà épuisé par les demandes déposées avant juin, seuls 13 000 dossiers de rénovation globale pourront être acceptés d’ici la fin de l’année. Ces dossiers ne seront d’ailleurs financés qu’en 2026, ce qui complique la planification des travaux pour de nombreux ménages.
Autre difficulté : les nouvelles règles d’éligibilité mises en place début septembre. Désormais, seuls les logements classés E, F ou G au DPE peuvent bénéficier des aides à la rénovation globale. De plus, le plafond de travaux subventionnables est abaissé à 40 000 €, contre 70 000 € auparavant, et la subvention maximale pour les ménages très modestes est divisée par deux, passant de 63 000 € à 32 000 €. Concernant le parcours monogeste, qui n’était pas concerné par la pause estivale, il reste ouvert jusqu’à fin 2025. Mais certaines dépenses ne sont plus éligibles : c’est le cas de l’isolation des murs et des chaudières biomasse, sauf si elles s’inscrivent dans un projet de rénovation globale... dont les places sont désormais très limitées.